mercredi 22 avril 2020

L'ombre de Cybèle, de Julien Guimard



Voici le roman de la destruction massive de la planète.
Pour un premier roman, c'est un coup de maître : Julien Guimard, dans un thriller haletant qui vous mène d'un bout à l'autre de la planète en vous révélant des points critiques de l'histoire, la grande histoire réussit à atteindre tous ses buts. Divertir, mobiliser...

Jacques Lambert, député européen défenseur des droits de l’homme et de la planète, est retrouvé assassiné dans sa maison, à Toulon. Témoin du meurtre de son oncle, Romane Parientes hérite malgré elle de l’enquête qu’il menait sur une frange de l’élite mondiale aspirant à contrôler le monde en toute impunité et quel qu’en soit le coût. Le début d’une course haletante, de la Provence au cœur de la forêt amazonienne, à la rencontre de ceux qui luttent au nom de la Terre contre des apprentis sorciers, entre institutions internationales et géants de l’agro-alimentaire, portés par cette conviction commune qu’il n’est jamais trop tard.
Des collines de La Farlède, sa ville de naissance et de cœur, aux treks dans la cordillère des Andes, une même détermination anime Julien Guimard depuis toujours. Se connecter à la nature, s’en sentir redevable, rechercher l’harmonie et ce sentiment substantiel de faire partie d’un tout. Depuis vingt ans, il tente à sa façon de répondre aux enjeux de notre époque face à l’urgence climatique, en initiant des liens, des ponts entre les peuples, en impulsant des projets fédérateurs de transition écologique et en s’opposant à d’autres destructeurs de la planète. Ces années de militantisme et d’enseignement lui ayant fait utiliser l’écriture pour transmettre, il emprunte la voie de la fiction avec ce premier roman à mi-chemin entre thriller et roman noir.

* E-book ou livre broché, 352 pages, 14,81 x 20,78 cm.


jeudi 5 mars 2020

Lettre à la Marâtre, suivi de Lettre à toutes les victimes de marâtres, de Sylvette Raoul


Voilà un court, dense et violent texte qui parlera à tous ceux que composition, recomposition et décomposition des familles ont marqués, parfois blessés.
Même si personne ne vit la même expérience, ils y trouveront peut-être aussi des réparations inattendues.
On y retrouve l'écriture de Sylvette Raoul ("Vazaha", "Bleu Amer", "Opéra Café"... et "Un froissement d'aile" où l'on voit apparaître cette "Lettre"), incisive, douce et précise, avec sa touche d'humour amer.
Mais toute comparaison est impossible avec ses autres textes, car l'introspection et parfois même l'inquisition convoquent violences ressenties et dévoilements de soi.
Cela reste, au final, un roman. Un mentir vrai pour retrouver de justes sentiments.
Qui marque.

"...Il est à la mode d’écrire sur son père, sa mère, leur mort, la maladie qui la précède éventuellement. 
Écrire les derniers mois, les derniers jours et conclure par un pardon pour solde de tout compte. 
En ce qui me concerne, le pardon me semble impossible tant que je ne pourrai cesser de lécher mes plaies d’une langue répétitive et appliquée, comme le chien auquel mon père nous a comparés, mon frère et moi. 
Sans doute vaut-il mieux les gratter furieusement, les ouvrir jusqu’à l’os pour laisser s’échapper leurs humeurs putrides, et alors, seulement, espérer leur assèchement, leur devenir en cicatrices enfin non douloureuses, pouvoir laisser la souffrance sortir de soi, l’évacuer, cesser les tentatives de l’étouffer sous les petits coups de langue de la fiction ainsi que je l’ai fait jusqu’à présent. 
Ne plus être une momie enserrée dans les bandelettes mortifères mais vivre, libre. 
Et écrire..."

* Livre broché, 66 pages, 13 x 0,4 x 18 cm : 7,5 €.

Disponible en librairie sur commande, ainsi que sur les principales librairies en ligne (notamment à la FNAC : recopier le lien ci dessous dans la barre d'adresse de votre navigateur, ou bien sélectionner le lien et faire un clic droit) :
https://livre.fnac.com/a16651437/Sylvette-Raoul-Lettre-a-la-maratre